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Mon petit deuxième (partie 1)

  • Maman Grenouille
  • 25 juin 2018
  • 5 min de lecture

Dans la vie, je suis du genre quand ça va bien, je ne peux pas m’empêcher de le montrer, de crier à la terre entière que je suis heureuse. Mais quand ça va mal, c'est tout l'inverse, je me terre dans mon trou. Je refuse la plupart des aides qui me sont proposée. Et je fais la morte auprès de mes amis, c'est comme ça, je me suis toujours débrouillée pour remonter la pente par mes propres moyens. Alors Lorsque je suis tombée enceinte en juillet 2017. Je l'ai su tout de suite, tellement certaine de moi, j'ai fait un test un soir, mais il était négatif ! Une énorme déception, je le voulais tellement ce petit second. Puis quelques jours plus tard à la date présumée des règles, je n'ai pas pu attendre plus longtemps. Avant d'aller bosser, j'ai refait un test et celui-là était bien positif ! J'étais si heureuse que je n'ai pas pu m'empêcher de réveiller mon Lau pour lui annoncer ! Très vite, j'ai été très fatiguée, Manon était en vacances, et nous avions prévu d'aller à Paris pendant une semaine toutes les deux. Je venais juste d'apprendre ma grossesse, ma tension était plafonnée à 9 et je devais tout gérer toute seule. Ces vacances ont été très difficiles pour moi. Quand nous sommes rentrées, je m'inquiétais beaucoup de la santé de mon tout petit, le premier rendez-vous n'était qu'en Septembre et à part une prise de sang personne ne m'avait officiellement dis que j'étais bel et bien enceinte. Mon généraliste l'a très bien compris et m'a proposé de faire une échographie de datation pour être rassuré ce que je me suis empressé de faire, finalement moins d'une semaine avant la première visite chez l'obstétricien, mais qu'importe. Les mois s'enchaînent, la fatigue aussi, et même en m'étant préparée depuis le premier instant, j'avais mon épée de Damoclès au-dessus de la tête, celle de la césarienne. Cette césarienne que j'avais si mal vécu pour ma grenouille (et dont je vous avais parlé ici). Je rêvais d'un accouchement comme tout le monde, naturel, normal, une vraie naissance. Dès le rendez-vous de décembre mon médecin à parler d'une césarienne programmée. J'étais d'accord, car je m'y étais préparé, mais ce dont je n'étais pas prête, c'était de revivre les suites de couches. Et encore moins d'avoir un accouchement moins bien que mon premier. En effet, dans mon malheur, j'avais eu la chance d'accoucher un dimanche soir et donc, de ne pas avoir été séparé de ma fille plus de 15 min à sa naissance, je n'était pas passé par la salle de réveil. J'étais retournée directement auprès de mon Lau et ma grenouille. Mais pour ce coup-ci, c'était différent. De suite, on m'as parlé de salle de réveil commune a tout les services de la clinique. À partir de ce moment là, j'ai commencé a glisser petit à petit dans un trou. Bien sûr, j'étais heureuse de porter mon tout petit, mais je refusais la finalité de cet événement.



En février, j'ai commencé les cours de préparation avec une sage-femme que je ne connaissais pas d'avant. Je suis arrivé, prête à subir cet accouchement hyper médicalisé. Alors on parlait des suite de couches, du déroulement de celui-ci. J'étais sereine car pleine d'espoir d'une voie-basse encore. Car même si l'idée de savoir la date exacte de l'accouchement me rassurait pour la gestion de garde de notre aînée, au fond de moi, j'avais l'espoir. J'ai vu l'anesthésiste qui m'a confirmé qu'il n'y avait pas de salle de réveil réserver au service de maternité. J'étais révolté, contre lui, contre mon obstétricien, contre la maternité, contre le monde entier. Mon Lau ne pouvait depuis décembre jamais venir avec moi à mes rendez-vous, alors je me sentais seule. Bien sûr, il me soutenait et comprenait ma tristesse, mais il était impuissant face à ça ! À partir de là, je me suis enfoncée encore plus dans mon trou. Bien sûr que je pensais à mon bébé, mais pour lui, je savais que tout allait bien. Et c'est pour moi-même que je m'inquiétais. Avec ma sage-femme, les cours de préparation étaient devenus des séances à essayer de trouver une solution pour me faire vivre mon accouchement au mieux. J'ai commencé à regarder pour changer de maternité, c'est bien connu, l'herbe est plus verte ailleurs, mais rien ne m'assurait qu'avec mon passé d'utérus cicatriciel, j'aurais ce que je demandais !! Car pour moi, avec cette nouvelle césarienne, je disais au revoir à la rencontre avec mon tout petit, au revoir aux peaux à peaux, au tête-à-tête, au lien qui se créer, à ce moment magique, au coup de foudre.

Ma sage-femme à tout-fait pour trouver une solution, en vain, elle à appeler différentes cliniques de la région, négocier avec mon obstétricien. Mais ce n'a été qu'espoir qui finalement était impossible. À ça, c'est ajouter une nouvelle déception, en aquitaine nous avons une épidémie de rougeole, et de nouveaux événements ont accéléré les procédures et les visites sont depuis mars interdites pour tous, fratrie comprise, seul le conjoint à le droit de franchir les portes du services. Je creusais encore un peu plus.

La date de la césarienne programmée à été fixée, avant ça, j'ai eu une échographie de croissance et un IRM du bassin. Malgré nos petits gabarits avec mon Lau, nous faisons des gros bébés, c'est comme ça ! On ne mange pas forcément bien équilibré, mais on ne fume pas, je ne bois presque jamais d'alcool. Bref les gros bébés moi j'adore ça, mais là, je m'en voulais d'être comme ça !! Gros bébé, petit bassin. Le couperet tombe d'avantage, il est hors de question de me faire un déclenchement, mon corps n'est pas fait pour sortir un bébé comme le mien. J'aurais donc, une césarienne programmée, une salle de réveil commune et une déception !! À ce dernier rendez-vous avant avant le jour J, c'est Gwladys qui m'accompagne, elle sait que ça ne va pas être facile pour moi et elle est là pour me tenir la main dans ce moment vraiment difficile. Elle pose les questions que je n'arrive plus à posé dans mes sanglots, elle m'épaule, me soutiens, elle est là pour moi, sans que j'ai eu à le demander, alors qu'elle aussi est à la fin de sa grossesse, elle met son histoire de côté pour moi. Nous sommes à moins de 10 jours de cette date et ma sage-femme est inquiète, à juste titre, je me connais, je sais qu'elle à raison. Malheureusement elle n'as plus de pouvoir assez fort pour m'aider. Elle me propose une aide extérieure, elle fait la démarche d'appeler elle-même pour qu'un rendez-vous se fasse vite. Je vois donc une psy, une séance pour essayer de mettre de côté mes déceptions. Ce n'est pas gagné, mais ça m'aide un peu. Ça m'aide qu'on me dise que j'ai le droit, le droit d'être chiante, le droit de savoir ce que je veux, le droit d'être déçue, le droit d'en vouloir à la terre entière.




Dans une semaine, il sera là. Mes mots sont rudes envers ce qu'il va se passer. Pour moi, je vais arriver. On va m'embêter avec des monitorings. Des prises de sang, On va m'emmener. M'ouvrir, Me prendre mon bébé, Me laisser seule, Je vais retrouver mon bébé, sans coup de foudre. 5 jours après je pourrais enfin rentrer chez moi, Retrouver ma fille Passer à autre chose !


Le mercredi, mon Lau peu m'accompagner à ce dernier rendez-vous avec la sage-femme. Tous les deux, ils essayent de me faire entendre que ça va bien se passer. La sage-femme demande à Lau comment lui ressent l'évènement, elle lui demande de faire ce que moi, j'étais incapable à ce moment. Étonnamment, ou pas il m'as fais beaucoup de bien ce rendez vous, qu'il soit là, avec moi. Je me suis dit qu'il restait 6 jours et qu'à la fin, on allait être une jolie famille de quatre personnes, que notre bébé allait bien sûr être le plus beau et que ça personne ne pouvait le gâcher !


Crédit photo: Chroma films

Crédit photo: Chroma films

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