Son arrivée, pas comme prévu...
- Maman Grenouille
- 25 sept. 2017
- 5 min de lecture
Chaque naissance est différente. Chaque maman vit ce moment de manière unique. Mon bébé est en bonne santé. L'important c'est que le bébé aille bien. OUI, mais quand c'est la maman qui ne va pas bien, quand c'est nous, qui ne vivons pas le bonheur qu'on à tant promis !
Aujourd'hui, C'est maman grenouille qui vous livre son expérience, sans filtre, dans son jus, en vrac !!

Lorsque j'était enceinte de ma grenouille, tout c'est passé parfaitement, idéalement, comme dans un rêve. (même si mon Lau me rappelle mes douleurs de dos intense que j'ai vite oublier !) Je n'ai jamais été inquiète, je n'ai ressenti aucune angoisse. Je répétait sans cesse 'nous sommes une équipe' 'j'ai confiance en elle'. Avec ma fille nous étions deux mais une seule équipe, une seule âme. Vers la fin de ma grossesse comme ma copine maman Ours, je m'était dis que j'aurai moult contractions et qu'on irait tranquillement à la mater avec mon homme.
J'ai suivi les cours de préparation à l'accouchement, seul ou à deux. J'était prête ! Pour mon dernier cours, nous avons fait une séance d'hypnose avec une sage femme formé à cela ! J'ai adoré, je dirais même, j'ai accouché !! J'y était et ça me réconfortait encore plus dans mon projet de naissance avec ma grenouille, ma fille.
Et puis il y a des jours ou tout ne se passe pas comme on avait prévu. Dans la vie de tout les jours, ceux qui me connaissent savent ! Je prévois tout, tout le temps. J'adore les imprévus mais j'adore aussi maîtriser les choses. Je ne suis jamais en retard mais plutôt toujours avec 30 minutes d'avance, je note tout mes rendez vous, même celui qui consiste à aller chercher un truc qui vient du bon coin !
Alors forcément, ce jour là, ça à été une véritable épreuve pour moi. Ce jour là, n'a pas été le plus beau jour de ma vie. Ce jour là, à été long Ce jour là, à été pluvieux Ce jour là, celui de la Saint Valentin Ce jour là, le dimanche 14 février 2016.
J'ai perdu les eaux. Ce que je n'avais pas du tout prévu dans mon programme. J'était seule à la maison, un dimanche matin à 6h. Je ne reviendrai pas plus longuement dessus car je taquine déjà suffisamment mon Lau avec ça. J'ai réussi à le joindre au bout de 40 interminables minutes !!
Nous sommes partit sous une éclaircie Après 2 mois interrompu de pluie diluviennes !!
La journée se passe et à 19h une sage femme n'as pas vraiment pu aller retrouver son amoureux pour cette soirée Valentine. À 19h c'est le moment où j'ai perdu tout contrôle. C'est le moment où je n'ai pas pu tenir plus longtemps les rênes.
Le couperet tombe.
J'ai donc 30 minutes pour me faire à l'idée que je n'accoucherais pas ! Que ce n'est pas moi qui mettrais au monde ma fille.
Je suis entourée par une équipe, qui malgré les circonstances, m'écoute et permettent à mon homme, mon pilier d'être à nos côtés. Dr burke, mon anesthésiste est drôle et m'explique ce qui va se passer, je vais devoir me laisser faire. Depuis le début de cette journée, mon esprit a oublié mon bébé, mon ventre, mon duo, notre équipe, nos âmes. Je ne peu pas tomber, mais je ne sais pas vraiment ce qu'il m'attend. Mon Lau se glisse à mes côtés. A ce moment là, je ne suis plus vraiment une personne humaine. Mais plutôt une poupée de chiffon qui se fais remuer dans un tambour de machine à laver. Je n'ai aucune idée de quand cela va s'arrêter.
Et puis malgré les doses d'anesthesie je la sent. Elle sort de mon ventre. On me l'a sort de mon ventre.
Il est 22h08, et ma fille crie pour la première fois. Mais ce n'est pas le plus beau jour de ma vie. La sage femme nous approche notre fille. Nous ne maîtrisons rien. Les films et reportages nous font penser que cela va durer moins de 5 secondes. Mais nous avons pu profiter d'elle plusieurs minutes, de petit cris, de bisous et d'incompréhension.
Ma famille part dans la pièce d'à côté, celle où nous avons passer la journée. Un nombre de minutes indéfini mais relativement rapidement après je les retrouve. Ma fille est dans les bras de son papa. Le lien est créée entre eux comme j'ai voulu depuis le début. Mais moi, la maman. Je n'ai pas accouché, je n'ai pas mis au monde ma fille. Les docteurs ont donné naissance à ma grenouille !
Et c'est donc ça, la césarienne, l'accouchement par voie haute, l'accouchement non naturel, l'accouchement ultra médicalisé. La suite de ce moment, c'est la fatigue, une fatigue si intense et incontrôlable qu'elle m'empêche de prendre ma fille dans les bras, de la toucher, de l'embrasser, de l'aimer.
Puis les heures passent. La première journée. Alitée, priver des premières fois de mon bébé, de la première couche à changer, du premier bain à donner, du premier biberon. La seconde journée, c'est celle des soins. Les soins de la maman, la journée ou je découvre mon corps. Ce corps que j'ai adoré. Le miroir en 4x3 de la salle de bain n'aide vraiment pas.

Le pire de cette journée à été la découverte de ma cicatrice. Celle que personne ne parle, personne ne montre.

Alors ce sont des agraphes que j'ai eu. Au nombre de 15 ! 15 agraphes comme celle que je passe à ma caisse le reste du temps. Des agraphes murales !! Je me retrouve avec une cicatrice de 15 bon centimètres, situé sous la limite d'une culotte. Dont tout les médecins qui passent me disent à quelle point elle est belle et parfaite. Mais surtout pour qu'elle devienne parfaite et parfaitement invisible, qu'il faudra masser, caresser, toucher, regarder. Alors une césarienne c'est le physique, c'est la santé mais c'est également et surtout le moral, le mental. Alors que je pose des questions sur mon accouchement. On essaie de me rassurer en me disant que c'est quand même une femme sur quatre qui accouche. Mais de mon point de vue de femme qui fait partie de être statistiques a mon sens fausser. J'ai vécu un accouchement par césarienne d'urgence. Une urgence maternelle, et donc par déduction fœtal également. Chaque femme peu vivre cet accouchement différemment, mais personnellement, je ne préfère pas être mise dans les mêmes études que les mamans de jumeaux ou multiples bébés, les mamans qui ont des accouchement prévus, à une date précise, sans surprise. Ma fille, je lui est dis dès le premier jour que je l'aimais, car il le fallait, il fallait qu'elle l'entende !! Mais réellement il a fallu quelques rendez vous avec un psy et surtout la reprise du travail pour l'aimer vraiment. Avec un grand A ! Un amour inconditionnel. Cet accouchement, cette césarienne m'as empêcher de vivre ce coup de foudre, cet amour au premier regard. Pour réussir à surmonter ce début de maman il m'as fallu, un psy (très nul mais bon passons..), un travail, un amoureux, un blog (celui de cesarine.org), un livre ( le sourire en bas du ventre). Chaque femme peu vivre son accouchement différemment, bien ou moins bien. L'important est de trouver les réponses à ses questions, des oreilles attentives. Ma fille, ma grenouille, j'aime son sourire, son rire contagieux, ses yeux bleu, son énergie débordante, ses oreilles, ses cheveux ondulé, ses bisous avec la bouche ouverte, ses câlins de 1 seconde, sa façon de m'appeler papa alors qu'il est juste à côté d'elle, quand elle court vers moi les bras ouverts, Notre césarienne, c'est nos débuts chaotique, nos vies, notre histoire !!

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