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Une Deuxième grossesse

  • Photo du rédacteur: Ours Grenouille
    Ours Grenouille
  • 5 juil. 2018
  • 8 min de lecture

Un blog de deux mamans, enceintes en même temps pour leurs deux grossesses, il fallait le faire ! Maman Grenouille vous a raconté dans ses articles "Mon petit deuxième" son vécu de grossesse ainsi que son accouchement alors je vous invite à aller le lire, et pour moi, je commence cette deuxième aventure en vous délivrant mon récit de grossesse :


La grossesse de Maman OURS


Le projet


J'ai toujours rêvé d'une famille nombreuse. Dans ma tête de rêveuse, je voulais 4 enfants. Parce qu'à chaque fois que j'ai pu rencontrer des familles de 4 enfants, le bonheur transpirait, dégoulinait, éclaboussant tout sur son passage (oui à ce point là !). Alors pour réaliser ce rêve, il fallait que nos enfants soient d'âge assez rapproché. Nous nous étions dit, vers les 2 ans de l'ourson, il serait temps de remettre le couvert. Comme il faut laisser le temps au temps nous avons lancé les essais en juillet, et puis en aout j'étais déjà enceinte. Cela est arrivé bien vite. Nous étions surpris mais très contents.


L'annonce


Pour l'ourson, j'avais suivi la convention des 3 mois d’abstention (on parle toujours de l'annonce hein hihi). On ne dit rien, à personne, c'est un secret ! Cela m'avais d'ailleurs valu les foudres de ma mère qui aurait bien voulu être dans la confidence. J'avais souffert de ce silence, moi qui ne suis pas du genre à garder les secrets. Alors pour le deuxième on s'était dit qu'on le dirait tout de suite. Car même si cela peut mal tourner, autant être soutenu dans ce dur moment de vie plutôt que de rester seul ! Je l'ai fais un matin, étant déjà quasiment certaine du résultat. J'ai ensuite réveillé Papa Ours, très content mais pas surpris. A ce moment là, ma mère était en vacances chez moi, alors c'est tout simplement que je l'ai réveillé avec mon test de grossesse encore entre les mains. Elle ne pourra pas dire qu'elle n'était pas prévenue cette fois ;). Pour mon père et ma belle-famille, un petit body pour l'ourson avec écrit "Futur grand frère" et le tour était joué. Les amis ont suivis, avec des annonces plus où moins bien tournées, et puis bien-sûr le blog !



Dans mon corps


1ER TRIMESTRE : Au début rien, pas de "signe de vie". Et puis très vite, les nausées ! Les mêmes que pour l'ourson, celles qui durent toute la journée. Qui te font chavirer et te ballotent comme un chiffonnier. Plus fortes et plus violentes que pour le premier. Aucune libération, même la nuit elles étaient là. Plus d'envie, plus de patience. On n'arrive plus à manger et les odeurs sont nos pires ennemies ! Les nausées sont épuisantes, écrasantes, on aimerait dormir toute la journée. On est plus bon à rien, on se laisse guider par la marée. Et puis on en a marre ! Alors on part à la chasse à la solution miracle : le gingembre, l'homéopathie, la phytothérapie, l’acuponcture... Et puis rien ne marche, rien ne soulage. On nous dit que ça va passer. Mais pour l'ourson les nausées étaient restées durant plus de 4 mois. Alors oui ça passe, mais c'est long ! Il faudra attendre le deuxième trimestre... Heureusement il y a ce bidon qui fait déjà son apparition, bien plus rapidement que pour l'ourson. A trois mois de grossesse on a déjà l'impression d'en être à 6 mois. On ressort déjà les pantalons de grossesse. Ca promet pour la suite ...


2ÈME TRIMESTRE : Ding Dong, l'heure de connaitre le sexe du bébé à aussi sonnée. Ca y est, on en est sûr, ça sera une fille ! Moi qui m'étais préparée à n'accoucher que de garçons, je suis contente mais avec une petite pointe de déception pour l'ourson que j'aurai bien aimé voir avec un frère. Mais les petits bodys roses à flanelles me feront vite oublier ce détail !

Le deuxième trimestre passe à toute vitesse. Ca y est bébé est bien installé et le monde entier en est désormais témoin. Le bidon prend de plus en plus de place et c'est assez plaisant. On se sent bien, peut être même trop et on dépasse les limites. Après une journée entière de shopping avec Maman Grenouille, la fatigue se fait ressentir et le col se dilate. Plus d'inquiétude que de mal, bébé n'est pas prêt à sortir. Un peu de baisse de tension, une anémie en toile de fond, mais on tiens bon ! Pas de diabète pour cette grossesse-ci ! Je suis soulagée et je fais péter le chocolat ... jusqu'à l'accouchement ! Je sens les premiers coups, ça bouge bien la-dedans ! Moins que pour l'ourson, je sens qu'elle sera plus petite.


3ÈME TRIMESTRE : Il est arrivé, avec le retour de la fatigue mais cette fois-ci physique. Du mal à monter les escaliers, porter les piles de dossier et les contractions qui épuisent en fin de journée. Arrêtée 3 semaines avant le congé maternité, j'ai pu enfin me reposer. Enfin pas autant que je l'aurai souhaiter, car dans la maison il faut tout préparer pour l'arrivée de ce bébé. Si on avait su qu'elle arriverait à J+2 je n'aurai pas autant forcée !

C'est aussi l'heure de la dernière échos, celle ou j'apprends qu'elle est en siège. Alors j'ai peur, peur de la césarienne. Mais j'ai confiance, en elle et en moi, et j'entreprends tout ce qui est possible pour inverser la tendance. Posture, acuponcture, ostéopathie (même la lampe torche placée sur le bas du ventre) ! Et ça a marché, elle s'est retournée ! Elle était prête à arrivée... enfin pas trop quand même ! Là encore je dégaine la totale, marche tonique, squats, lavage intensif de vitres ! Mais elle était bien, elle voulait rester ! J0 rien ... J+1 rien ... J+2 ... il faudra attendre mon article sur l'accouchement :D



Dans ma tête


1ER TRIMESTRE : Les nausées ont agit sur moi comme une véritable dépression. Avec une impression de vide et de ne plus rien gérer. C'était difficile à expliquer aux proches, qui, quand on ne voit rien, ne peuvent comprendre la puissance du mal qui nous envahit. Et à l'impression d'être un fardeau, se rajoute la culpabilité d'une femme déjà maman. A ce moment là, je ne travaillais pas encore et je gardais mon ourson à la maison. Je n'avais qu'une envie, rester la journée sur le canapé. Je n'étais pas bien présente pour lui, je n'étais pas en capacité de lui offrir des vrais moments de qualité. Cela me bouleversais, car à son âge, difficile de lui expliquer. Alors il a commencé à me réclamer, beaucoup, beaucoup. A vouloir rester coller à moi, où que je sois. Cela m'épuisait encore plus, mais c'étaient des signaux d'alerte, envoyés pour que je lui donne toute mon attention. Cela a été un moment très difficile à vivre, autant pour moi, que pour mon bébé et bien sûr son papa qui me soutenait contre vents et marées.

Bon, je sais, je ne vous donne pas trop envi de faire des bébés là ! Mais promis tout n'est pas négatif, il y a aussi les sensations de bienêtre d'être de nouveau deux dans son corps. La projection d'un avenir plus remplis, même si forcement la réalité nous fait parfois réaliser nos propres limites.


2EME TRIMESTRE : Une nouvelle réalité, celle du travail. Alors que j'étais enceinte, j'ai pu être embauchée malgré/grâce mon honnêteté en entretien d'embauche. Fermer la porte de mon quotidien de mère au foyer n'a pas été chose facile mais ce poste à 5 minutes de chez moi ne me permettait pas de refuser. Trouver un mode de garde en urgence pour l'ourson et culpabiliser de le laisser à plein temps a été une vraie étape de ce deuxième trimestre. Reprendre le rythme du boulot, tout donner pour pallier mon futur congé maternité et croiser les doigts pour être gardée ! Une vrai pression pour moi et sûrement pour mon bébé.


3EME TRIMESTRE : Etre arrêtée plus tôt m'a enfin permis de prendre le temps de réaliser ma grossesse et d'en profiter. Profiter de ces moments encore à deux à la maison ou en cours de préparation à l'accouchement. Prendre le temps de graver à jamais ces sensations ! Etre enfin en paix et vivre le moment présent !

C'est aussi l'annonce de la position en siège qui fait son apparition. Elle me terrifie ! En vrai j'ai peur de la césarienne ! Ce que je lis comme retour expérience ne me rassure pas. J'ai peur de l'opération et surtout de la cicatrice (c'est malheureusement une phobie pour moi). Mais j'ai un bon mental, j'y crois et elle a encore de la place pour bouger. Et à force de conviction et de médecine douce, elle se retourne enfin. Je suis rassurée, même si je m'étais préparée à tout tenter pour un accouchement en siège par voie basse. Cette épreuve m'aura donné une nouvelle idée : celle d'accoucher différemment. M'offrir une autre expérience que celle de l'accouchement en posture gynécologique. Alors je décide d'accoucher sur le coté. Je ne suis pas vraiment prête mais j'espère tomber sur une sage femme qui s'aura m'accompagner. Je croise les doigts, et je suis prête !



Mes doutes


1ER TRIMESTRE : Ensemble nous avons fait le constat qu'être enceinte dans ces conditions en ayant déjà un enfant, qui plus-est aussi jeune, était l'une des plus rudes épreuves que nous avions eu a traverser. Nous n'étions pas prêt. Alors, même s'il s'agit d'une courte période, et même si notre avis peut encore changer, nous nous sommes dit que deux enfants c'était déjà très bien. Pour bien élever un enfant, il faut être bien soit-même. Et élever un enfant c'est déjà beaucoup, deux c'est encore plus. Alors autant donner à deux enfants autant d'amour et de temps que nous pourrons. Une grande famille c'est bien, une famille heureuse c'est mieux.


2EME TRIMESTRE : Cette nouvelle grossesse a été source de nouvelles inquiétudes : celle de tout gérer avec deux enfants, de ne pas léser l'un pour l'autre, de les aimer tous les deux autant, d'élever une fille etc. Dans ma famille, les rapports mère-fille sont tendus et cela sur des générations, alors j'avais peur de reproduire ce schéma familial. Des inquiétudes disparues depuis son arrivée !


3EME TRIMESTRE : La peur de l'accouchement. Qu'il ne se passe pas bien, que je n'y arrive pas, que je garde un mauvais souvenir. Mais ces doutes s'effacent rapidement, j'ai confiance et à ce moment là, j'ai l'impression qu'il ne peut rien m'arriver. J'ai plutôt des peurs pour le futur. La peur de ne pas pouvoir donner à ma fille tous ce que j'ai pu donner à l'ainé : du temps, 13 mois de congés parental, 13 mois d'allaitement, de câlin, de présence. Rater peut être toutes ses premières fois : ses babillages, ses premiers pas, sa première bêtise etc. Et se dire que les deuxième fois, ça peut-être aussi bien !



Mes petits bonheurs


1ER TRIMESTRE : Une écho de datation vécue avec l'ourson. Alors oui, ce n'est pas le plus favorable, surtout quand ils sont si jeunes. Mais là, c'était une écho juste pour connaitre approximativement la date du terme, rien de plus, et cela n'a durée que 10 minutes à tout casser. Alors même si l'ourson n'a pas dû bien comprendre la raison de notre présence dans cette toute petite salle obscure, j'ai pu vivre ce petit moment pleinement. Celui où nous étions tous les trois à contempler notre avenir prochain sur le petit écran avec les battements de ce petit coeur qui emplissaient l'espace.

Et puis la présence de mon bébé ours, rassurante, qui a eu l'air de comprendre assez vite que quelque chose changeait. Alors oui, il m'a demandé bien plus de présence, mais les mots "bébé" et les bisous envoyés vers mon bidou m'ont rassurés pour la suite.


2EME TRIMESTRE : Pour ce deuxième bébé nous avons trouvé très vite LE prénom. Et contrairement à l'ourson, nous avons fait le choix de le dire à tous le monde tout de suite. Surtout pour lui, pour que notre grand puisse mieux anticiper l'arrivée de sa petite soeur et dire son prénom c'était déjà faire connaissance avec elle.


3EME TRIMESTRE : Profiter à fond des derniers moments à trois ! Pour faire pleins de chose : aller à la place, à une expo, faire un resto à trois, se balader etc. Nous donner des derniers souvenirs ensemble, juste avec l'ourson !



J+2 L'ACCOUCHEMENT ... À SUIVRE ...

 
 
 

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