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Mon petit deuxième (partie 2)

  • Maman Grenouille
  • 27 juin 2018
  • 5 min de lecture

La partie 1 de l'article se trouve ICI


Pour le jour J, nous avons tout mis en place pour que Manon ne se sente pas délaisser et que mon départ pour 4/5 jours ne lui pèse pas trop au moment du départ. Le matin, nous l'avons déposé chez ses nounous et il était convenu que c'était Gwladys qui allait la chercher, elle le savait à l'avance et était dès le matin ravi de retrouver son copain Arthur le soir venu. Plein de stress et d’appréhension, avec mon Lau on prend la route direction la maternité. Nous avons rendez vous à 9 h pour l'admission, mais l'opération est prévue pour 13h30. Après avoir passé près de 45 minutes à attendre aux admissions, et nous y avons vu passer mon obstétricien, il nous sourit, mais à ce moment, je le déteste toujours autant. Nous voilà dans la chambre à attendre. C'est long, on stress tous les deux alors on rigole pour évacuer tout ça. Une sage-femme rentre pour nous expliquer comment tout allait se passer et si on avait des questions. Alors forcément, mon dossier à été staffé, et on peu dire que je suis la relou du service. J'étais attendu de pied ferme, mais j'étais attendu avec attention. La sage-femme, Marie, m'as donc expliquer, le monito pour contrôler que tout allait bien, la prise de sang, la douche à la bétadine, les tenues a enfilés, les horaires, qui allait s'occuper de mon garçon à son arrivée, mon retour en chambre. Nous mettons nos jolies tenues d’apparat, on rigole, on fait des photos. Je profite des derniers moments de mon garçon dans mon ventre et je prépare son petit berceau, son pyjama, son bonnet, ses chaussons. 13h, le brancardier vient nous chercher. Plus que jamais le stress monte, je fonds en larmes. C'est un mélange entre l'angoisse de cette épreuve qu'est l'opération, la déception à laquelle je m'attends pour la naissance de mon tout petit et aussi la hâte de découvrir mon garçon. Nous prenons le monte malade, et au dédale des couloirs froids, je croise les regards du personnel médical plein de bienveillance. Ils ne me connaissent pas, ne connaissent pas mon histoire, mais en un regard, je lis en eux comme un « bon courage » plein d'empathie. On arrive dans le sas d'attente, Lau est avec moi, je le vois et le sens stressé et anxieux, mais il me rassure autant qu'il le peu. Les infirmières viennent se présenté à nous. L'anesthésiste aussi, je ne l'ai jamais vu et il dénote face à ses collègues qui affichent un grand sourire. C'est le moment. Lau m'embrasse pour me donner du courage avant de me rejoindre. Le Docteur Benichou, m'accueille chaleureusement. Il me demande si je veux choisir la musique ou si je préfère le laisser choisir, un peu perdue et étonnée, je le laisse choisir. La musique est jazzy, douce et rassurante. Il me demande aussi si j'aimerais qu'on éteigne les lumières. Après la pose de la rachis, il n'y aura donc, que la lumière des spots chirurgicaux et celle qui passe par la petite fenêtre. L'anesthésiste n'attend pas que soit prête pour me piquer. J'ai mal. Je crie, bien plus que lorsqu'on m'avait mise la péridurale pour ma fille. Rapidement, une infirmière vient pour me tenir les mains, pour m'aider. J'ai peur, je lâche les derniers sanglots qui n'en finissent pas. Par le hublot de la porte du bloc, je croise le regard du dr Benichou, il me soutient à distance. Tout le monde fini de s'installer et mon Lau me rejoint. Il est là, je suis rassuré, j'attends, je me laisse guidé. Mon garçon est haut et il est difficile pour aller le chercher. Mais les gestes sont doux. Le doc me demande de pousser, comme c'est quelque chose dont j'avais parlé avec ma sage-femme et dont je m'étais un peu renseigné sur le net, je pousse comme je peu malgré que je ne sente pas mes jambes, ni mon ventre. Je ressens que ça les aide un peu, je ressens que mon bébé est bientôt là, il arrive. Le doc demande de baisser le champ stérile qui me sépare de mon bébé. Il insiste pour le descendre encore plus. Mon garçon est là, ses jambes sont encore dans mon ventre, mais il est là. Il est recouvert de liquide, il est beau, si beau, et surtout, il sort de mon ventre. Nos premiers mots avec mon Lau ont été pour notre étonnement de voir à quel point il ressemblait à sa sœur. C'est lui, notre petit garçon, notre petit dernier, celui qui vient compléter et finalisé notre famille.



14H08




Marie, la sage-femme, vient me le poser sur ma poitrine. Je l'embrasse, je le touche, je le sens. Il est sale, mais il est tout neuf et rien ni personne ne l'a nettoyer, il est tel quel ! Rapidement, ils découpent ma blouse pour que nos peaux se touchent. Pour que le lien se créer. Mon fils, mon garçon, mon tout petit. Envolé les angoisses de ces dernières semaines, il est beau, il va bien, je l'aime. Et j'ai envie que tout le monde le sache ! Mes garçons partent se faire une beauté, puis reviennent me faire des bisous. Puis il faut que nos chemins se séparent pour mieux se retrouver par la suite. Mon Lau ne le quittera pas une seconde. De mon côté, je vais en salle de réveil. C'est Séverine qui s'occupe de moi. Je suis à part des autres patients, et ça me convient parfaitement. Très rapidement, Marie vient me donner des nouvelles de mon garçon. Le doc vient aussi, il me donne 3 photos de ce moment si magique ! Séverine est a mes petits soin, un peu trop même, elle veut me garder auprès d'elle pour que je récupère au mieux, moi, je ne veux qu'une chose, retrouver mes garçons. Mais c'est fait avec tellement de bon sentiments que je ne peux lui en vouloir. Le doc, passe et repasse me montrer des photos, des vidéos fait avec son téléphone. Les 3 photos en mains, je remonte dans ma chambre, sur le chemin tout le monde sait que c'est mon garçon le plus beau !! Dans ma chambre, j'ai pu refaire du peau à peau, faire une tétée d'accueil, regarder mon bébé, le toucher, caresser, l'aimer !! Mon petit garçon m'a réconcilié avec mes accouchements, après ce que je viens de vivre, pour rien au monde, j'aurais aimé une naissance différente pour mes enfants. Lorsque ma fille est née, on me l'avait apporté, propre, belle mais propre, trop propre. La génétique aidant, elle blonde aux yeux bleus alors forcément moi et mes yeux marron, on ne pouvait penser que ce n'était pas la mienne. Bien sûr ma fille je l'aime plus que tout au monde, c'est mon bébé, mais une part de moi ne pouvait s'empêcher de douter, de quoi je ne sais pas, mais je doutais. Alors quand mon garçon est né et qu'il ressemblait si fort à sa sœur tout mes doute se sont envolé, il était là, il sortait de mon ventre et il ressemblait à sa sœur. Grâce à ce petit détail, tous mes doutes et craintes se sont envolés. Mon obstétricien, je l'ai détesté, mais je le remercierais jamais assez de m'avoir permis de vivre une naissance aussi belle et réparatrice que celle de mon petit garçon.


J'ai maintenant une très belle famille complète, unie, soudée et aimante.


 
 
 

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