top of page

Parenthousiasme - ce parent que je souhaite devenir !

  • Photo du rédacteur: Ours Grenouille
    Ours Grenouille
  • 28 mai 2018
  • 6 min de lecture

"On ne nait pas parent, on le devient". Alors que le débat fait rage sur l'origine de l'instinct maternel, la réalité du terrain nous force bien à constater qu'entre le moment où nous étions deux à roucouler sous la couette et le moment où nous nous retrouvons à trois dans le lit conjugale, beaucoup de choses ont bien changé, à commencer par nous !

Tout commence durant la grossesse. Nous nous projetons parents, dans un avenir idyllique, formant une famille heureuse et épanouie. Et puis vient la rencontre ! Parfois pas comme on ne l'avait imaginée, parfois mieux, parfois pire. Et puis la claque ! Enfin LES claques !

La première que l'on prend à la maternité avec la fameuse montée d'hormones. Celle qui déclenche des torrents de larmes que l'on ne peut contrôler ainsi que ces questions : "Serai-je à la hauteur ?", "Comment vais-je faire, moi qui hier était l'enfant et aujourd'hui la mère"...

Et puis la deuxième claque, celle du retour à la maison. Notre "chez nous" devenant désormais aussi son "chez lui", avec son lot de changements. Alors qu'il dormait à la maternité, voila que maintenant il ne dort plus, a constamment besoin de notre présence et nous nous retrouvons bien souvent seule/seuls avec un milliard de questions sans réponses. C'est alors, selon moi, que l'on devient vraiment parent. Dans ce vrai quotidien. Serons-nous alors comme nous l'avions imaginé ? Des parents aimants, patients, bienveillants malgré les cris, les pleurs et les nuits blanches. Car l'on ne devient pas seulement parents, l'on devient également des adultes fatigués. A moins que vous ayez eu la chance qu'il fasse ses nuits dès le retour de la maternité, vous avez sans doute vécu ces nuits terribles qui n'ont ni début ni fin et qui nous laissent au petit matin dans un état proche du coma éthylique. Le manque de sommeil est quelque chose de terrible pour le corps et pour l'esprit et nous n'avons jamais connu ça auparavant. Il nous transforme bien souvent en ce parent que nous avions peur de devenir : impatient, irritable etc. Au manque de sommeil se rajoute parfois les pleurs incompréhensibles, les crises de colère, les coups de pied qu'on aurai jamais pensé recevoir, les questions posées mille et une fois, les bains qui n'en finissent plus, les repas qui finissent par terre... En vrai, il en faut une foutue patiente pour faire face à tout ça !

Alors pour survivre mentalement, on se met des espoirs : les fameux paliers. Ça ira mieux à trois mois, tous le monde dit qu'il fera ses nuits. Peut être que cela se calmera quand il sera diversifié, quand il marchera, quand il ira à la crèche, quand ce foutu terrible two sera passé, quand il aura fini médecine... Cela nous aide à tenir. Certains deviennent plus autoritaires, moins tolérants. Et d'autres comme moi, plus laxistes, permissifs à outrance. Car si bébé est content et ne pleure pas c'est mieux, même si en vrai on aurait bien voulu que le gouter s'arrête au deuxième gâteau... On fait au mieux, comme on peut, avec les moyens du bord.

La difficulté supplémentaire, c'est que nous nous sentons souvent bien seuls et impuissants... Et puis merde alors, et si on ne l'était plus ! On passe tous, plus ou moins par ces mêmes épreuves ! On se retrouve tous à un moment en difficulté, à se poser des questions sur comment prendre du recul, comme se repositionner en tant que parent... Alors si nous pouvions nous rencontrer, pour échanger, partager nos histoires, nos astuces du quotidien, nos moments de doute et ceux de lâcher prise ...


Alors que la parentalité devient un enjeu de société face aux mutations de "la famille", de nombreuses associations proposent des groupes d'échanges et de discussions entre parents. Alors ça tombait bien, pour moi qui voulait échanger ! En plus de me réfléchir en tant que parent, j'étais à la recherche d'informations sur le développement de l'enfant ainsi que sur l'apprentissage des émotions. Après de nombreuses recherches, je me suis tournée vers l'association Parentousiasme présente sur Bordeaux. Sa créatrice, Catherine Le Courriard, formée par Catherine Dumonteil-Kremer sur l'accompagnement à la parentalité aimante et créative, y propose des stages et ateliers à destinations des parents. En septembre 2017, j'ai choisi de participer au cycle parental "Vivre et grandir ensemble" se composant de 8 ateliers :

  • Atelier 1 : L’écoute, le soutien

  • Atelier 2 : Les besoins physiologiques de l’enfant

  • Atelier 3 : Mettre la joie au centre de la vie familiale

  • Atelier 4 : Accompagner pleurs et colères

  • Atelier 5 : Poser les limites à son enfant

  • Atelier 6 : Quand la colère nous emporte

  • Atelier 7 : Comment les enfants apprennent ?

  • Atelier 8 : Renaître à soi-même en accompagnant ses enfants

S'étalant sur plusieurs mois, ces ateliers s'organisent autours de trois axes : l'échange, la réflexion, la création.

Je ne vais pas ici vous décrire le contenu de chaque atelier, cela n'aurait aucun sens car tout dépend de la formation que vous choisirez, de la façon dont vous la vivrez et des échanges que vous aurez. Et surtout, je ne veux rien vous spoiler ! Sachez juste que c'est une "expérience" dont l'on resort grandit. Moi qui était venu parler de mon enfant, je me rends compte que j'ai beaucoup plus parlé de moi que de lui ... Ce n'est pas qu'une réflexion sur le parent qui sommeil en nous mais c'est aussi une retrospective sur notre enfance et sur les conséquences de nos expériences. Nous faisons le constat de notre bagage familial qui nous impacte toujours aujourd'hui. Nous apprenons également à faire face à nos émotions pour mieux comprendre celle de nos enfants. En effet, les observer c'est aussi s'observer soi même. Et comment apprendre à nos enfants à gérer leurs émotions quand nous ne connaissons pas vraiment les notre ? C'est ainsi que j'ai compris que mes difficultés à faire face aux colères de mon enfant était dû à ma façon d'appréhender moi même ma propre colère.


Si nous ne pouvons pas être un parent parfait (car oui, surprise, cela n'existe pas !), nous pouvons toutefois être bienveillant. En accompagnant nos enfants dans leur apprentissage de la vie, en favorisant les moments en famille, les moments de rire et de jeux. En mettant des mots sur leur plaies, en leur montrant que toutes les émotions ont leur place dans nos échanges et que nous non plus, nous ne sommes pas infaillibles. Etre un parent bienveillant c'est aussi être bienveillant envers soit même, ne pas stigmatiser nos erreurs et positiver l'avenir. Se faire confiance, se reconnecter avec l'enfant qui est en nous, prendre pleinement conscience des belles personnes que nous sommes et de tout ce que nous sommes en capacité de transmettre, comme connaissances, comme amour, comme valeurs ... se concentrer sur les bons moments, leurs rires, leur tendresse ... ce cycle nous aura permis tout cela !


J'ai beaucoup appris sur moi et j'ai beaucoup appris des autres. Car c'est aussi un espace d'échange et de conseil. Chaque enfant est différent car chaque parent est différent ! Et nous pouvons apprendre de nos différences. Et même si l'on ne trouve pas la réponse que nous étions venu chercher, l'on trouve des oreilles attentives, compréhensive et qui rassurent. Il n'y a pas de mauvais parents, il n'y a que des parents en difficulté. Etant travailleur social, je me dis que c'est si ces difficultés ne sont pas reconnues et entendues que les choses peuvent déraper. Et il n'est jamais inutile ou honteux de demander de l'aide.

Cette main ouverte que nous tend Catherine nous suit tout au long de ce cycle et elle nous permet, avec une bienveillance presque maternelle, de nous pardonner en tant que parent et de pouvoir "nous rattraper". Car si nous faisons des erreurs elles ne sont pas nécessairement indélébiles et notre capacité à changer et nous remettre en question sont les battons de marche nécessaires à cette longue randonnée qu'est la parentalité !


J'étais venue sans "grosse difficulté" d'éducation avec mon ourson, mais j'ai suivi l'adage "connais-toi toi-même" afin de comprendre quel parent je souhaitais être et comment surmonter les épreuves à venir. Car il vaut mieux être armé avant la bataille qu'après la guerre. Alors si vous vous retrouvez en difficulté ou si tout simplement vous aussi êtes dans une réflexion concernant votre parentalité, lancez-vous ! Et que cela soit sur un forum, un blog, un réseau, auprès d'une association ou d'un professionnel, n'hésitez jamais à recherche du soutien !



http://www.parenthousiasme.fr/






 
 
 

Comments


© 2023 par SUR LA ROUTE. Créé avec Wix.com

  • b-facebook
  • Twitter Round
  • Instagram Black Round
bottom of page