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Je pensais avoir oublié.

Lorsque l'affaire du monsieur du cinéma a exploser et que tout les #balancetonporc et les #metoo sont sortis, je me suis dis que ça ne m'était jamais arrivé, j'avais de la chance. Je suis tomber sur des personnes respectueuses, bien élevés. Et en faite, j'ai oublier. Oublier car ça n'a pas atteint la personne que je suis. Ça ne m'a pas changé outre mesure, mais malheureusement ça n'est bien souvent pas le cas. Alors voilà mon témoignage, qu'il apporte quelque chose ou non. Il aura au moins la peine d'être là et de ne pas le taire ! 15 jours d'ancienneté, en soif d'apprendre ce nouveau boulot. La machine dont on m'a donner la responsabilité à besoin d'une maintenance, et cela prend plus de temps que prévu. Mais je reste, pour faire bonne impression bien sûr, mais pas que. Je reste car je suis curieuse, motivé et que j'adore apprendre de nouvelles choses, que je pourrais transmettre plus tard, à d'autres. Je pourrais aussi avancer en toute autonomie. Alors je reste. Le magasin ferme, tout mes collègues partent et moi je reste avec LUI. Il est gentil, marié avec un bébé. Il m'apprend plein de chose et j'aime travailler avec lui, car il m'explique bien les choses. Il a beaucoup d'humour, j'adore. L'ambiance est détendue, le magasin est fermé et je suis contente d'être restée. Je viens d'une famille ou nous avions peu de tabou, parler de sexe avec humour n'est pour moi pas un mal. L'humour graveleux me fais rire, même encore maintenant. Il commence à me chatouiller, à me regarder, ou plutôt à me manger du regard. Le respect hiérarchique est déjà loin mais je ne m'en rend pas compte de suite. Nous sommes tout les deux et c'est une ambiance détendue. Pour rire, il m'attrape, comme on attrape une jeune mariée. Mais je ne suis pas sa femme. Je suis une jeune fille de 22 ans qui vient de commencer un nouveau boulot. Je me débat en disant que ça me ne fait plus rire mais ma force face à la sienne n'est rien. En me portant comme ça il m'embarque dans la cave du magasin. J'ai peur, mais plutôt peur de tomber dans les escaliers. Arrivée en bas j'arrive à remonter à toute vitesse. Sans que rien ne se passe. La machine est réparé, en état. Je part. A ce moment, mon homme m'attendais dans le parc voisin. Mon homme, un collègue qui est lui aussi parti pour ne pas éveiller les soupçons de nos débuts ensemble. Pour ne pas que ça jaze !! Je ne suis pas pudique et n'ai aucun tabou. Alors je lui raconte ce qu'il vient de se passer. Ma gêne, mon étonnement. Plus tard, l'humour graveleux continuais mais ne me gênait pas. Ça me fais rire. Mais un jour, alors que je dois, dans le cadre de mon travail aller dans une chambre noire. Il me suit. Me colle. Direct, je lui dis que ça ne me fais pas rire et lui demande de sortir. Il sort. Mon homme, connaît qui il est !! Il n'est pas jaloux mais il a du comprendre à ce moment ce qui c'était réellement passé. Il voulait me protéger, et accessoirement lui casser la gueule !! Peu de temps après, il essai de recommencer alors je lui explique, gentiment, calmement qu'il a deux possibilités. La première c'est qu'il arrête, la seconde c'est que mon homme lui casse la gueule. (notre relation à été découverte au grand jour, et Mr n'est pas forcément reconnu pour son calme absolu) Il choisit la première option. Et tout s'arrête. Moins d'un an après mon arrivée, nous décidons de partir, changer de vie, de ville, de job. Ce type n'y ai pour rien dans notre choix. Mais quand on part, on parle beaucoup avec les collègues. Et au cours de la discussion, une collègue a elle aussi vécu les mêmes choses, avec ce même type. Je me rappelle encore sa phrase, ' j'ai peur quand je suis dans la même pièce que lui seul, il me bouffe la bouche du regard' Alors voilà, c'est un type qui a l'humour graveleux et qui bouffe la bouche du regard. Comme beaucoup, on ne parle pas, c'est le #2 de la boîte, tout le monde le sait mais personne ne prend le risque de parler. Mais moi je part, je m'en vais, je ne le reverrais plus. Alors, lors de mon dernier jour, mon dernier entretien avec le Big boss, qui lui aussi n'est pas en reste sur le sujet. (pour avoir des preuves, je me suis vu mettre mon téléphone sur l'enregistreur à chaque entretien, juste au cas où...) Je lui parle de mon travail que j'ai aimer, de l'ambiance que j'ai apprécié, de l'amour que j'ai trouvé dans sa société. Et à la fin de l'entretien, je lui demande de fermer la porte du bureau, et je lui est dis. Je lui est expliqué qu'il y avais une personne, j'ai nommé la personne. Je lui est expliqué qu'on appelait ça du harcellement sexuel. Et que ça faisait quand même tache au sein d'une société. Je l'ai dis pour que ça bouge, pour que ça n'arrive plus, pour mes collègues qui sont restées. Depuis rien à changer. Ce type est encore là, au même poste. Il n'a pas été convoqué, encore moins réprimandé. Alors voilà. J'aime l'humour graveleux, en dessous de la ceinture. Mais je n'aime pas être forcé alors que j'ai dis non, car j'ai eu la force de le faire. D'autre n'ont pas cette chance, sont tétanisé alors il faut que ça cesse !! Ce ne dois pas être juste un petit geste, juste un petit mot.

Ça ne dois pas être du tout !

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