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Allaitement / Biberon

  • Photo du rédacteur: Ours Grenouille
    Ours Grenouille
  • 5 juin 2017
  • 8 min de lecture

L'ours et la grenouille vous le diront, au sein ou au biberon, ce qui compte c'est que les choses soient faites avec amour et sans stress. Un choix différent, mais un respect mutuel, aujourd'hui nous vous parlons de la première alimentation de nos bébés. Du orange pour Maman Ours, du vert pour Maman Grenouille, on vous dit tout !

Quoi ?

L’allaitement maternelle c’est le fait de pouvoir nourrir son enfant dès la naissance avec le lait produit par la maman. La production de lait se produit quelques jours après la naissance, on appelle ça la montée de lait. Avant, la maman aura produit du colostrum, un lait très riche qui aide le bébé à éliminer les déchets de son organisme, le méconium. La production du lait varie au cours d’une même tété, étant hydratant d’abord, puis plus nourrissant à la fin. La production du lait s’adapte à la croissance de l’enfant et la lactation est entraînée par la succion du bébé. Le lait couvre tous les besoins dont le bébé à besoin (sauf vitamine B12). L’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant, puis en alimentation complémentaire jusqu’au 2 ans.


Le biberon c'est le fait de nourrir son enfant à l'aide de lait en poudre 'industriel'. On le retrouve aussi sous le nom d'allaitement artificiel alors que clairement pour moi c'est loin d'être quelque chose de pas naturel.




POURQUOI ?


Je n’ai jamais fait partie des femmes qui se sont toujours dit qu’elles allaiteraient. Je n'avais autour de moi aucune connaissance qui avait allaité et le sein était pour moi un élément propre à l’intimité féminine. Puis, quand j’ai su que j’étais enceinte, mon avis à peu à peu évoluer. Ce qui m’a fait changer d’avis ce fut ma projection de l’accouchement idéal : tout ce passait bien, j’accueillais mon bébé sur moi pour le tenir au chaud et lui donnais sa toute première tété. Je me disais que j’essayerai et que si tout se passait bien, j’allaiterai probablement jusqu’aux trois mois de mon bébé. Je faisais fit de tous les aspects négatifs que je pouvais entendre : crevasses, douleurs etc. Je me disais que je voulais une alimentation « naturelle » pour mon enfant et que j'étais assez forte pour surmonter tous les obstacles. Nico, le papa, était partant, alors let’s go !

Pendant ma grossesse, j'ai laissé l'envie d'allaiter venir, en vain. Et puis l'idée que Lau pourrait dès le début participer au repas de ma grenouille m'a séduite. D'ailleurs je n'ai jamais ressenti ou entendu des reproches ou remarques face à ça.. Sauf une exception, dans un magasin de puériculture au rayon biberon, une vendeuse qui clairement avait oublié de se taire ce jour-là ! J'ai eu la chance d'avoir même un cours de préparation à l'accouchement spécifique au biberon ce qui a complètement déculpabilisé mon choix.

OÙ ?

Mon allaitement a débuté dans la salle d’accouchement. Mais contrairement à ma vision idéale, je n’ai pas pu commencer dès la venue au monde de mon ourson. Mon accouchement m’avait beaucoup fatiguée et affaiblie, j’avais fait une hémorragie et il fallait me recoudre rapidement. Du coup, je n’ai pas gardé bébé sur moi très longtemps. Il est vite parti avec le papa pour les premiers soins. Et là, j’ai accepté une chose que je regrette aujourd’hui, c’est qu’on lui donne un petit biberon... Car, « il avait faim » insistait-on et il était compliqué pour moi de le nourrir alors que le gynécologue était encore en train d'opérer. J’ai accepté, mais dès qu’on a eu finis de s’occuper de moi, j’ai repris mon ourson et l’ai mené au sein. Cela a fonctionné tout de suite et l’allaitement était parti ! L’équipe médicale a été un réel soutient et m’a beaucoup aidé dans mon allaitement ! Il ne faut pas hésiter à les solliciter, en maternité, ils sont de très bons conseils ! Mais pour bébé 2, pas de "petit biberon" à l'arrivée ça c'est certain !




Le premier biberon c'était à peine 15 minutes après la naissance de ma grenouille. Mais ce n'est pas moi qui ai pu le donner. Vu que j'ai accouché par césarienne, j'étais complètement dans le gaz à ce moment. Du coup Lau l'a donné tant bien que mal. Il m'a même avoué par la suite qu'il s'était demandé si ça allait être toujours aussi galère, et heureusement que non !!

Et pour moi, j'ai pu donner le premier biberon à ma grenouille le lendemain matin, toujours dans mon lit médicalisé, sous perf. Bon ce n'était pas la révélation de ma vie hein. J'était contente de lui donner à manger, d'être utile un petit peu, bien que bloquer.

COMMENT ?

C’est assez compliqué d’expliquer la pratique de l’allaitement. Il faut faire attention a être bien positionné et que l’enfant prenne correctement le sein (les lèvres en ventouses), c’est la seule vraie base à connaitre pour éviter les douleurs. Pour ma part, j’ai eu du mal ! Les 3 premières semaines passées où tout allait bien, les difficultés ont commencées à débarquer ! L’ours avait pris du poids très vite et j’avais beaucoup de mal à bien l’installer au sein, ce qui m’a créé des douleurs. Je me suis re-motivée et ai pris du temps pour trouver la bonne position (aidée par le papa). Le coussin d'allaitement Big Flopsy de chez Red Castle m'a bien aidé, mais ce qui m’a le plus soulagé : allaiter allongée ! Une fois que le plis est pris, on peut allaiter partout ! Même pendant un brunch en terrasse ! Un petit lange pour les pudiques et c'est parti !




Pour le coup, à la maternité ce sont des biberons tout près alors c'est super simple. Mais à la maison ça se corse. Au départ je ne comprenais pas si la dose d'eau était comprise ou non avec le lait. Ma réponse est NON ! Pour ma grenouille, nous avons eu la chance de tomber direct sur le bon lait et le biberon. A savoir les biberons anti colique MAM et le lait en poudre 1er âge Milumel.





COMBIEN ?

J’ai découvert une chose dont on ne nous avait pas parlé, c’est le temps et l’énergie de malade que cela demande ! Au départ, le bébé tête très très TRÈS souvent ! Au début, mon ourson tétait 9 à 12 fois par jour, et cela pouvait durer longtemps, surtout quand j'espérais pouvoir l'endormir à mon sein ! Durant 2 mois, je me suis sentie dépassée, épuisée, vidée et très seule. Car oui, un défaut de l’allaitement, c’est qu’on ne peut pas passer le relais ! J’ai été chercher de l’aide PARTOUT : sage femme, conseillère en lactation, leche league, PMI etc et partout des conseils différents « il faut attendre 3h entre » « il faut donner à la demande » « il faut donner dès qu’il pleure » « il faut donner avant qu’il pleure »… J’étais perdue et en colère, et il n’y avait pas de mode d’emploi ! J’ai voulu mainte et mainte fois arrêter, mais je le vivais comme un combat personnel ! Je ne devais pas lâcher ! Je le faisais pour lui et lui, ça avait l’air de lui aller ! Après avoir souffert de toutes ces directives paradoxales, j’ai fini par faire comme je le sentais et au rythme de mon ourson. Le déclic, c’était l’acceptation ! Un jour il tétait 15 fois, ok, peut être que demain il tétera moins, et puis au pire, ça passera ! Le rythme a ralentit au fur et a mesure, et l'on pouvait apprécier nos petits moments privilégiés à nous. Question prix, c’est mieux que pas cher, c’est gratuit !!





Au départ pour nous c'était environ 8 biberons par jour. Espacés de 4 h max en journée et 6 h max la nuit mais c'était quand même rare qu'on ne donne pas avant...sauf la nuit. Oui car nous avons eu une grenouille qui adore dormir !! Je ne cache pas qu'une de mes recherches Google a été 'mon bébé dort-il trop est ce normal ?' Oui je sais, vous me détestez ! Niveau prix, forcément le biberon à un coût. Mais pour nous ce n'était pas une raison à notre choix.

POUR QUI ?

Pour lui, pour mon ourson. Car je n’ai pas à me questionner sur son alimentation, je sais qu’avec mon lait il a tout ce dont il a besoin. Cela le protège des maladies. Il est au chaud contre moi, il sent mon odeur et entend le battement de mon coeur, cela le berce et le rassure comme lorsqu’il était dans mon ventre.

Pour moi, la maman. Sentir mon ourson contre soi et partager avec lui encore une partie de moi c’est magique ! Et comme lui, cela me protège à long terme de certaines maladies. Pas besoin de s’embêter avec de multiples accessoires de puériculture, le biberon c’est nous et il est toujours sous la main ! Et bingo, pas de retours de couche avant un moment !!

Pour tout le monde : chaque femme est en capacité d’allaiter, le « je n'ai pas de lait » n’existe pas (sauf maladies rares). C’est la mise au sein régulière qui alimente une bonne lactation. Utiliser un tire-lait en cas de "baisse de lactation" rendra la chose encore plus compliquée, car la succion n'est pas la même. L'allaitement, c'est un choix qu’il faut faire avec le coeur (parfois au détriment du regard de l’entourage encore malheureusement) et il faut s’entourer des bons professionnels pour affronter les difficultés.



Pour tous et toutes ! Franchement moi j'ai adoré nos moments où on oublie tout le reste et puis vu de mon côté de maman cool, ça fait toujours plaisir aux mamies et tata de participer à quelque chose d'aussi important.

TON BILAN ?


Il ne faut pas le cacher, j’en ai bavé ! Un max ! Entre les douleurs, l’épuisement, les conseils paradoxales et l’entourage qui te dit gentiment « tu n’en peux plus, tu devrais arrêter », ça a été un vrai parcours du combattant ! Mon allaitement je l’ai pas volé ! Et je pense que c’est pour ça que j'ai tenu jusqu'au 13 mois de bébé ours. J'ai arrêté progressivement l'allaitement car pour moi c'était le bon moment, mais c'était mon choix et cela n'a regardé personne d'autre. Je suis fière de pouvoir dire j'ai allaité mon bébé, contre vent et marrée, grâce au soutien de mon chéri et des sourires de mon bébé !


Aucun regret. Je referai tout pareil si c'était à refaire. Même si sûrement que pour le #2 je me laisserais tenter par au moins la tétée d’accueil.

LA PATTE DANS LA MARRE ?

J’ai souvent envié maman grenouille, qui avait fait son choix de cœur, celui du biberon, et pour qui tout roulait ! Pas de douleur, pas de fatigue, pas d’interrogation à rallonge, pas de doute sur « j’arrête / je continue »… Elle m’a souvent écouté et soutenu alors même qu’elle était dans "la team d’à côté". C’est devant elle aussi que j’ai allaité en public pour la première fois. Naturelle et décontractée, elle m’a tout de suite fait sentir que c’était un acte accepté. Et quand je suis passée au biberon, elle a été une amie de très bons conseils pour s’avoir le manoeuvrer !



Pour moi l'allaitement c'était pour les autres et synonyme de crevasse, fatigue, gros seins, de papa qui ne participe pas du tout... Bon, il y avait des points ou j'avais raison mais c'était vraiment minime. C'était fou de voir le courage qu'elle avait pour son choix, ses convictions. Avec maman ours, nos choix étaient opposés mais on s'est soutenue l'une et l'autre sans forcément savoir ce que l'autre ressentait. Une chose est sûre, que pour notre #2 si je fais le choix de l'allaitement, je saurais vers qui me tourner et elle sera de parfait conseil !!

 
 
 

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